1 Importante Leçon Sur Nos Certitudes




Il y a trois ans, j'étais à peu près comme tout le monde : j'avais des certitudes. Et je vais vous raconter une histoire qui va peut-être bouleverser les vôtres.

J'étais au téléphone avec une amie qui me disait qu'elle partait pendant une semaine dans une association d'aide aux personnes en situation d'handicape.

En d'autres termes, ça veut dire prendre soin de gens que l'on ne connait pas, jouer aux cartes avec eux et de temps en temps les aider à s'habiller.

Ma réaction basique à l'époque était : "Mais pourquoi est-ce que tu fais ça ? C'est de la perte de temps".

Et la réponse la plus intelligente qu'elle m'ait donné à cet instant c'est : "En vrai tu devrais essayer".

Et effectivement, je jugeais sans savoir. Alors son commentaire à fait le tour dans ma tête et je me suis dit que raisonnablement, elle avait raison, je devais essayer.

Quelques temps plus tard, je me suis liée d'amitié avec un Rotary club parisien. Ils avaient une action "handivoile". Le but était de faire faire de la voile à des personnes en situation d'handicape, que ce soit moteur ou psychologique.

Ca s'est passé un dimanche. Je me suis rendue à la base nautique de Boulogne-Billancourt. Nous étions toute une petite équipe pour installer les stands, sortir l'équipement et accueillir nos invités.

Tout se passait très bien jusqu'à ce qu'une petite fille viennent me voir pour me parler. Pour mieux l'entendre je me suis accroupie pour me mettre à sa hauteur.

Alors, elle a simplement passé sa main sur mon visage, m'a caressé la joue et m'a dit : "tu es belle".

Puis elle est partie.

A ce moment-là mon coeur a cessé de battre.

Je la regardais heureuse, elle courait partout dans tous les sens, comptait ses points aux fléchettes : "Regardes, regardes ! J'ai fait tant de points !".

Elle avait la trisomie 21.

Elle avait la trisomie 21 et c'était la petite fille la plus belle du monde.

Et lorsque tout le monde est parti, je me revois encore marcher sur le pont et pleurer bêtement toute seule.

A ce moment-là je réalisais.

Je m'étais tellement trompée. Je n'avais tellement rien compris.

Alors aujourd'hui je t'écris ce premier post, à toi, Claire, qui m'a fait comprendre que tout n'étais pas de l'utilitarisme, et que oui, heureusement, les certitudes n'existent pas.

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