Comment Apprendre A Mieux Gérer Ses Emotions ?
Ici, je ne vais pas vous expliquer comment faire pour supprimer vos émotions.
Je ne vais pas vous dire "arrêtez d'être jaloux" alors que vous l'êtes ; je ne vais pas non plus vous conseiller de vous calmer alors que vous êtes énervé ; ou vous demander de cesser d'être angoissé alors que vous avez peur.
C'est contre-productif. Et souvent plus on essaie de s'extirper de ses émotions, plus vite elles reviennent au galop.
En revanche, je vais vous montrer comment jouer sur les causes par une méthodologie simple.
1. Ce qui provoque l'émotion, c'est le sens que l'on donne aux événements
La signification que vous mettez derrière une action provoque chez vous de l'émotion. Lorsque cette émotion est négative, c'est un indicateur qu'il vous faut revenir et ré-analyser le sens que vous lui avez donné.
Au lieu d'un exemple, voici un témoignage :
Au lieu d'un exemple, voici un témoignage :
Bon ok, pourquoi est-ce que j’en veux à ma mère ? Tout simplement
parce que le sens que je mets dans le rôle de mère c’est un certain sacrifice
pour ses enfants. J’agis comme une enfant qui ne supporte pas qu’on la fasse passer
en second. La vérité c’est que ma mère n’a pas à me faire passer en premier.
Elle doit même elle, se faire passer en premier. C’est ce que moi en tant qu’individu
je ferai. Et on a toujours tendance à oublier que derrière la fonction, il y a
une personne. Je l’ai idéalisée. Mais c’est plus profond encore. Ce qu’il s’est
passé c’est qu’elle m’a dit « Tu n’es pas ma fille ». Et sur ça j’ai
encore un peu de mal à comprendre. Peut-être que cette fois-ci c’était elle, le
sens qu’elle mettait elle, c’était que sa fille devait la soutenir et ne pas
aller contre elle. Sauf qu’encore une fois, les enfants aussi ont un esprit
critique et les enfants aussi sont des individus avant tout autre rôle. Ce qui
l’a amenée à être en colère parce que j’ai déçu le sens qu’elle me donnait.
Fondamentalement notre problème est lié au fait que l’on a du mal à se
considérer comme des individus à part entière. On ne se voit qu’à travers nos
rôles respectifs.
Sur ce modèle-là, à chaque fois que vous êtes en prise avec un problème,
demandez-vous : "quel est le sens que je mets derrière ?"
Ce n'est pas vrai.
Vous n'êtes pas triste, vous ressentez de la tristesse, c'est différent.
Ainsi, au lieu de vous définir par votre tristesse, vous la transformez en état passager.
2. Être ou Ressentir ?
Ensuite, changez votre langage. Lorsque vous n'allez pas bien, vous avez tendance à dire "je suis triste".Ce n'est pas vrai.
Vous n'êtes pas triste, vous ressentez de la tristesse, c'est différent.
Ainsi, au lieu de vous définir par votre tristesse, vous la transformez en état passager.
3. Vous n'êtes pas responsable des émotions que les autres ressentent
Alors je ne dis pas qu'il ne faut pas avoir de tact et arrêter de travailler son côté diplomate.
En revanche, je m'adresse particulièrement à ceux qui ont du mal à communiquer ce qu'ils pensent ou qui veulent incessamment sauver les autres.
Voici un deuxième témoignage :
Lorsque ma copine m’a énervé l’autre soir au téléphone, qu’est ce qui a
amené à cette situation ? Tout simplement parce qu’elle m’a raconté qu'elle avait perdu son porte-monnaie à la soirée de la veille. Moi, le sens que j’ai mis
derrière cette histoire, c’est « elle me raconte ça parce qu’elle cherche
de l’aide ». Alors, partant de cette hypothèse-là, j’ai essayé de
minimiser le truc et de l’aider à passer à autre chose. Au
final ça s’est retourné contre moi parce qu’elle m’a reproché de faire
« comme si ce n’était rien ». Et aujourd’hui je comprends que j’étais
énervé parce que je ressentais de la frustration de ne pas avoir réussi à
l’aider. Mais là où je me trompais, c’est dans le sens que je mettais à cette
action. J’avais interprété qu’elle voulait mon aide pour aller mieux alors
qu’en fait pas du tout. Peut être qu’elle ne voulait que m’en parler
simplement, je ne sais pas, mais ce qui a causé ma colère et ma frustration,
c’est le sens que j’ai mis dans l’événement. Après avoir enlevé ce sens qui ne
venait que de moi, j’ai compris qu’il n’y avait pas de quoi être énervé contre
elle. Elle se plaint, et bien tranquille, ça lui fait du bien. Elle n’attend
rien de moi à ce moment là et il faut que j’arrête de vouloir essayer d’agir en
sauveur. C’est un automatisme en plus de partir du postulat qu’il faut rassurer
la personne. Peut-être que dans la majorité des cas c’est effectivement ce qui
marche et c’est pour cela que l’on a développé un schéma, mais il y a des
exceptions. Et cette exception a bien failli nous coûter une belle dispute.
Notre première dispute en fait.
Ainsi, ce qu'il faut comprendre c'est qu'il ne s'agit pas de vous.
Et appliquer vos schémas de signification à quelqu'un d'autre est risqué parce que vous avez de grandes chances de vous tromper.
Et appliquer vos schémas de signification à quelqu'un d'autre est risqué parce que vous avez de grandes chances de vous tromper.
Vous pouvez essayer de vous mettre à la place de l'autre, mais rien ne vaut une communication ouverte et directe avec cette personne.
Au final, appliquez ces conseils et vous gèrerez bien mieux vos émotions.
Au final, appliquez ces conseils et vous gèrerez bien mieux vos émotions.
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